De simples chiffons

Lisabelle n'avait pas rejoint la chasse, effectivement raccompagnée par Edward qui n'avait pas bronché, perturbé. Aucune espionne n'était prête à sacrifié sa vie pour une désillusion professionnelle. Il l'avait donc ramenée à sa chambre avant de la laisser, ignorant qu'après avoir passer une tenue plus confortable (et plus masculine), elle allait rendre sa robe, malgré son état lamentable, à cette jeune femme. Elle avait prit avec elle assez d'argent pour la dédommager bien sur... Toutes ses économies même. Une toilette de cette facture coutait plus qu'elle ne pourrait jamais s'en offrir...

Elle n'apprit qu'en chemin qu'Elsa de Norfolk avait fait une vilaine chute lorsqu'elle avait provoqué la pagaille à la chasse, se mordit la langue avant de frapper à la porte des appartements de l'ambassadeur britannique dont elle était la fille unique.

Elle entra alors bientôt dans des lieux luxueux qui contrastaient avec la sobriété spartiate de sa chambre. Oh, une femme en tenue d'homme pouvait faire parler, elle n'avait que ça à se mettre si elle avait cette fois ci, et pour la première fois, fait en sorte qu'on sache qu'elle était femme et non homme.

- Je suis navré mademoiselle... Je n'ai jamais voulu que cela arrive... et votre robe... Votre robe...

Elle ne su quoi ajouter, sa robe était ruinée.

La chasse avait pris une tournure tragi-comique qui avait cueillit Elsa de plein fouet. Lorsqu’elle avait vu la monture de sa jeune comparse s’emballer, la sienne avait fait un écart que l’anglaise n’avait pas prévu. Tentant de se retenir, elle était tombée, se tordant la cheville malencontreusement alors que les courtisans venaient immédiatement se charger d’elle. Elsa avait pincé les lèvres : ne valait-il mieux pas poursuivre celle qui était en réel danger ? Après une remarque cinglante à ce propos, un homme l’avait porté avec aisance sur sa monture, s’assurant qu’elle pourrait retourner immédiatement au palais et se faire examinée par un médecin.

Accompagnée par un soldat qui la porta jusque sa chambre, la jeune femme était maintenant étendue dans un sofa, sa cheville bandée et maintenue par un épais coussin. Au moins échapperait-elle quelques jours aux colère de la Duchesse d’Orléans, qui n’accepterait sans doute plus qu’elle participe aux chasses. La jeune femme fit une moue en ajustant le coussin dans son dos, essayant de se concentrer sur sa lecture lorsque l’on frappa à sa porte.

« Entrez ! »

Elle fut surprise de constater qu’il ne s’agissait pas d’un médecin inquiet, mais de Lisabelle de Saverne, qui arborait une tenue résolument masculine. Un sourire étira le visage de la courtisane qui essaya de se redresser.

« Mademoiselle ! Je suis ravie de voir que vous allez bien, je me faisais bien du soucis pour vous ! »

Elle jeta un coup d’œil à la robe de chasse qu’elle lui ramenait en un horrible état, et pour laquelle la française s’excusait sincèrement. Elsa chassa cette idée du revers de la paume.

« Ne vous faites pas de soucis. Je préfère que ce soit cette robe plutôt que vous ! Quoique j’imagine que vous devez avoir de beaux bleus… Je vous en prie, asseyez-vous. Je vais faire demander du thé et des gâteaux. »

En la voyant ainsi, Lisabelle s'était mordue la langue, culpabilisant. Voilà que sitôt après s'être fait une amie elle la menait à une chute qui aurait pu lui briser la cheville. Mais visiblement, elle s'était inquiétait pour elle. Elle s'empressa donc de la rassurer :

- Non... Je n'ai rien... Je vais bien... Grâce à l'intervention de son Altesse de Suède... Et laissez moi vous dédommager pour cette robe. Vous avez été si aimable avec moi... Je m'en voudrais de vous la rendre ainsi sans vous aider à en financer une neuve... Tenez...

Elle lui tendit la bourse qu'elle avait emportée avec elle, bien décidé dans ce geste. Ne disait-on pas que les bons comptes faisaient les bons amis ?
En la voyant se redresser pour demander une collation, elle s'empressa de la retenir :

-Non, restez... Je vais demander cela pour vous... A qui dois-je m'adresser ?

Elsa ne voyait pas les choses aussi gravement que la jeune femme qui ne cessait de s'excuser pour quelques morceaux de tissus abîmés. Il n'y avait eu aucune conséquence, et sa cheville ne la faisait déjà presque plus souffrir. Pourtant, elle sentait la culpabilité de Lisabelle, et elle aurait souhaité pouvoir l'en défaire. Sans succès. Alors, quand sa nouvelle amie lui tendit une bourse pleine pour pouvoir rembourser ce vêtement prêté, l'anglaise déclina vivement.

"Seigneur non. Ce n'est rien du tout, vraiment. Gardez cet argent pour un meilleur usage ! J'ai suffisamment de toilettes pour pouvoir me passer de celle-ci."

Toujours allongée sur le canapé, elle chercha à se redresser pour aller quérir n'importe quelle servante afin qu'elle puisse se rendre utile. Toutefois la française la retint de son mieux, au plus grand désespoir d'Elsa qui esquissa une moue boudeuse.

"Je ne suis pas en sucre, je vous l'assure. Et cela ne fait déjà presque plus mal. Ils se sont affolés pour rien à mon humble avis, mais vous savez comment sont les hommes... Toujours prompt à jouer aux héros."

Elle soupira en chassant une mouche imaginaire au-dessus de sa tête. Allait rétorquer quelque chose lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir sur une silhouette reconnaissable entre mille : Henry de Norfolk, quarantenaire dans la force de l'âge aux cheveux gris et aux yeux perçants. Il avait dû être prévenu de l'accident de sa fille, et avait avancé son retour à Saint-Germain.

" - Elsa ? Ma chérie, que s'est-il passé ?
- Père. Je vais bien, je vous l'assure. Il y a eu plus de peur que de mal."

Il n'avait pas encore remarqué la présence de Lisabelle, mais lorsqu'il le fit il sembla se figer, les yeux écarquillés devant cette soudaine apparition. Elsa ne comprit pas bien ce qu'il se passait, mais jugea nécessaire de faire les présentation.

"Père, voici Lisabelle de Saverne. Une amie. Mademoiselle, mon père Henry de Norfolk et ambassadeur d'Angleterre"

Lisabelle avait sourit à la belle Elsa quand elle l'avait assuré qu'elle allait bien et que ce n'était rien, un peu plus rassurée.

A l'arrivée de l'ambassadeur qu'elle avait déjà aperçu plus d'une fois à la cour, elle s'inclina avec respect, une révérence masculine sans qu'elle n'y pense, la tenue et sa position de soldat guidant ses premiers instincts.

- Excellence...

Elle n'avait pas compris la surprise qui s'était lu sur les traits de l'ambassadeur de Charles II d'Angleterre et mis rapidement cela sur le compte de son accoutrement qui n'était pas très conventionnel, il fallait bien le dire.
Elle ignorait sa ressemblance troublante avec son père et surtout, qu'il avait connu l'ambassadeur. Comme elle ignorait que cet homme avait été présent le jour de son véritable baptême, celui qu'on lui avait toujours caché et qui faisait d'elle une descendante de Jacques Ier d'Angleterre et de la mère de ce dernier, Mary Stuart.

- Elizabeth-Isabelle... ?

La voix avait été suffisamment faible pour ne pas être tout à fait audible et pourtant, le regard abasourdi pesant sur elle suffisait bien à la mettre mal à l'aise. Elle regarda Elsa pour tenter de comprendre.

L'ombre qui était passé sur le visage de son père, ainsi que l'air de profonde mélancolie suffit à faire comprendre à Elsa que quelque chose se passait. Puis, il y eut un murmure. Un prénom prononcé qui semblait faire écho à une mémoire perdue depuis des années maintenant. Et même si la jeune anglaise était au fait des actes politiques et des généalogies des différents Royaumes d'Europe, elle n'avait aucune connaissance d'une Elizabeth-Isabelle quelque part.

Fronçant ses sourcils en observant son père contempler la jeune femme avec un peu trop d'intensité, Elsa s'éclaircit la gorge en lançant un regard désolé à Lisabelle.

"Papa ? Tout va bien ?"

Henry ne sembla d'abord pas l'entendre, puis secoua la tête légèrement. S'incliner ? Elle était après tout sa princesse légitime, celle qui aurait dû régner sur l'Angleterre et cela malgré la fuite de son père avec une modeste baronne française...

"Je. Pardonnez-moi mademoiselle. Vous êtes Elizabeth-Isabelle ? La fille d'Henry et d'Isabelle de Saverne ?"

Elsa rit nerveusement.

"Père... ?"

Lisabelle n'avait jamais au coeur de l'attention de façon positive et elle détestait pour cette raison s'y trouvait, même si ils n'étaient que deux avec elle dans cette pièce. Elle regarda l'homme alors qu'il se ressaisissait finalement. Rassurée par la fin de cet instant gênant durant lequel elle n'avait pas osé esquisser le moindre geste.

Elle n'avait pas souvent utilisé son véritablement prénom, mais assez pour savoir qu'il était sujet à confusion, en effet, on avait tôt fait de passer de Lisabelle à Elisabeth-Isabelle, ça ne ressemblait pas pour deux sous mais les gens avaient besoin de rationaliser l'incompris.

Elle sourit donc avec courtoisie, ne s'offusquant pas du l'erreur, courante, faite par l'ambassadeur :

- Non monsieur, Lisabelle. Mais je suis bien la fille d'Henry et d'Isabelle de Saverne oui... J'en déduis que vous les avez connu... ?

Voilà un fait surprenant, que l'ambassadeur d'Angleterre connaisse ses parents, elle ne s'y était pas attendue et quelque part, elle avait envie de savoir où et comment cela était-il arrivé.

Henry reconnaissait en Lisabelle tout ce qu'il avait pu connaître chez le jeune héritier de la couronne, notamment dans les expressions de son visage. Et devant les questions de la jeune fille il ne put que constater que son père lui avait toujours dissimulé le secret de son ascendance – sans doute dans l'unique but de la protéger. Et il avait toutes les raisons de le faire ; son frère cadet ne verrait sans doute pas d'un bon œil le retour inopiné d'une femme jeune et belle sur le devant de la scène. Mieux valait sans doute se taire à ce sujet.  

Il jeta un coup d'œil à sa fille qui visiblement ne comprenait pas les enjeux de cette rencontre. Ni la personne qui se trouvait en face d'elle. Elle ferait donc en sorte de la prévenir et de l'avertir à ce sujet qui ne manquerait sans doute pas de la surprendre. Une affaire complexe liait leurs deux maisons. Et il n'avait pas le cœur de cacher une vérité à la fille d'un de ses amis disparus.  

"En effet mademoiselle. J'étais présent à votre baptême, ainsi qu'à celui de votre sœur."

La sœur jumelle était-elle également ici ? Il n'en doutait pas. Il se posait malgré tous des dizaines de question à son propos, et brûlait de lui annoncer la vérité. Mais par respect pour les vœux de son prince, il ne pouvait se le permettre.  

"Je devrais vous laisser, maintenant que je suis rassuré sur l'état de santé de ma fille."

Il s'approcha pour poser un baiser sur le front d'Elsa, qui ferma les yeux dans un sourire. Son père avait toujours été un homme bon.  

Lisabelle avait écarquillé les yeux ronds quand il lui avait appris avoir été présent pour son baptême, ses lèvres s'écartant légèrement, d'autant plus qu'il fit référence à Lucille. Une pensée qui la fit se rembrunir légèrement, Lucille était une courtisane ambitieuse et les deux soeurs, que tout opposait en plus de leur jalousie respective, ne se parlait plus depuis des années.

Elle fit un pas alors qu'il s'apprêtait à sortir :

- Monsieur... Excellence. S'il vous plait... Comment avez vous connu mon père ? Vous étiez amis sans doute pour avoir été présent à mon baptême... Et pourquoi m'avoir alors appelé Elisabeth-Isabelle ? Je connais mon acte de naissance, il n'est nulle part écrit un tel prénom. Même si cela aurait sans doute était plus conventionnel... J'ignorais que les barons de Saverne avaient un lien avec l'Angleterre. Cela a dû être pour vous un long voyage.

Son père était mort alors que ses deux filles n'étaient encore que des enfants et il avait donc emporté ses secrets dans sa tombe, pour la première fois, Lisabelle voyait la perspective d'éclairer les mystères de son passé. Les questions se bousculaient alors à son esprit en un flot qu'elle ne parvenait pas à ordonner ou à organiser.

Henry avait alors tenté de s'éclipser. C'était sans compter sur l'obstination héréditaire de Lisabelle, qui avait rompu la distance pour tenter de lui arracher des aveux sur ses liens avec son père et l'Angleterre. L'homme posa sa paume sur l'encadrement de la porte, tirant un regard nerveux à Elsa qui craignit une faiblesse de la part de son géniteur. Toutefois, ce ne fut pas le cas et celui secoua la tête légèrement avant de se tourner vers la délicate jeune femme qu'il avait tenu bébé dans le creux de ses bras.  

"Nous étions de proches amis en effet. Je faisais partie... de son entourage le plus proche. J'étais également présent lors de son mariage avec votre mère."

Une mésalliance, un mariage secret entre deux jeunes gens aussi beaux qu'insouciants alors. Effacé des généalogies, de l'esprit de la majorité de ses sujets, Henry s'était exilé en France pour mener une vie plus simple. Puis la mort les avaient finalement pris tous les deux, laissant deux filles aux affres de la vie. L'ambassadeur n'avait pu garder le contact, le secret étant d'or s'il ne voulait pas mettre fin à sa carrière prometteuse et risquer la vie de sa fille dans une affaire de trahison...  

Que pouvait-il lui dire ?  

"Une confusion pour votre prénom, je m'en excuse. Ma mémoire me joue parfois des tours. Et notre lien était amical, tout simplement."

Lisabelle le regarda, l'écouta, elle n'en cru pourtant rien. Il y avait tant de choses qu'on lui avait toujours caché. A présent, elle était le baron de Saverne. Et elle avait le droit de savoir.

Elle pinça alors les lèvres, une moue de désaccord que l'on aurait pu croire empruntée à la duchesse d'Orléans et à son mauvais caractère si elle n'avait pas été si naturel sur ses traits.

- Je ne crois pas que ce soit un défaut de votre mémoire votre Excellence. Si vous me permettez cette remarque. Et je crois que vous, comme mon père, me cachez quelque chose.

Elle le fixait avec détermination, bien décidée à connaître la vérité. Son père avait-il était un traître ? Condamné à l'exil ? C'était la solution la plus probable, mais elle ignorait être à la fois proche et éloignée de la vérité.

La moindre parcelle de sa personne lui rappelait la famille royale qu'il servait, si bien qu'il dû se faire violence pour ne pas s'incliner devant elle pour lui demander son pardon. L'ambassadeur n'en fit cependant rien, soupira en décidant de coller le plus possible à la vérité sans lui révéler sa véritable nature.  

"Mademoiselle, c'est que cela pourrait vous faire un choc..."

Il regarda sa fille quelques instants qui avait blêmit en saisissant soudainement la ressemblance entre Lisabelle et Henriette d'Angleterre – en particulier dans cette moue si similaire. La jeune fille ne comprenait plus rien, toutefois son père tâcha de les éclairer quelque peu.  

"Si je vous connais sous le nom d'Elizabeth-Isabelle, c'est parce-qu'il s'agit de votre nom de baptème, dans une autre église que celle de votre mère. Pour l'église Anglicane. Mademoiselle, votre père était un anglais pur souche, qui a tout abandonné pour votre mère. Ce qui lui a voulu l'opprobre de ses pairs"

Il ne pouvait résolument lui annoncer qu'elle était membre de la famille royale... Du moins pas tout de suite.  

Lisabelle l'avait fixait sans détourner le regard alors qu'il lui annonçait un choc. Si elle savait combien elle en recevait en ce moment, il en serait surpris. Qu'il dise donc.

Elle avait alors enfin eu une part de vérité, une vérité surprenante. Certes, son père n'avait jamais été un fervant catholique. Mais de là à dire qu'il appartenait à l'église anglicane, et elle de même, elle ne l'aurait jamais pensé. Elle écarquilla les yeux avant de prendre une mine plus sérieuse, analysant cette vérité et ce qu'elle signifiait pour elle : peu de chose. Mais assez pour une jeune femme en quête de sa véritable nature, en proie au doute sur son identité.

Elle le regarda à nouveau après un moment, tentant de comprendre :

- Aimer une française est donc si mal vu en Angleterre ?

La question était innocente, et pourtant si réelle. Pour que son père ait été rejeté par les siens pour les choix de son coeur... Il fallait bien que cela soit considéré comme un crime grave. Elle regarda Elsa, elle pourrait peut-être lui en apprendre plus.

Henry soupira en entendant la dernière question de sa filleule. Une question légitime et tout à fait compréhensible. Comment lui dire que la mésalliance n'était dû qu'au rang de prince d'Henry et de celui de simple baronne pour Isabelle ? Seul lui ne leur avait pas tourné le dos dans cet instant, fidèle en amitié autant qu'en amour. Il avait donc assisté au mariage, puis à la naissance de ces deux filles à peine plus jeunes que la sienne – prunelle de ses yeux.

"Quand leur naissance n'est pas équivalente, oui mademoiselle."

Il soupira, agita sa main en rajustant alors son veston.

"Sachez que si vous avez besoin de quoique ce soit, je serai là pour vous. Je dois partir maintenant."

Il s'inclina rapidement – sans doute un peu trop profondément pour que cela ne soit destiné qu'à une fille à moitié française et anglaise. Puis, il se détourna pour quitter la pièce et laisser les deux jeunes femmes l'une avec l'autre.

Elsa était ébahie, regarda Lisabelle avant de s'asseoir sur le bord du sofa.

"Seigneur, si je m'attendais... Quelle étrange conversation ! Je suis navrée pour mon père, il semble faire bien des mystères."

Lisabelle n'avait cette fois pas eu le temps de rétorquer quoi que ce soit, son père comme sa mère étaient pourtant noble. Alors quoi ? Que s'était-il passé ? Elle ne le poursuivit pourtant pas, pinça les lèvres, insatisfaite.

Cette conversations avaient apporté des réponses tout en révélant de nouvelles questions. Elle soupira en venant finalement s'asseoir près d'Elsa, sourit doucement :

- On semble m'en faire depuis que je suis née, sinon avant... Votre père est sans doute le premier à répondre à mes questions... Même je ne comprend pas ce qu'il voulait dire par des rangs différents.

Elle la regarda, lui sourit plus franchement en posant une main sur la sienne :

- Vous semblez être mon ange gardien Elsa... Je ne saurais comment vous remercier.

Elsa l'écouta avec attention, tout en scrutant son visage en repérant quelques caractéristiques similaires à Henriette – la cruauté et la vanité en moins. Pourtant, elle n'en était pas certaine et en parlerait à son père le soir même. La jeune femme sourit pourtant, serrant la main de la brune dans la sienne.

"Nous pourrions essayer de l'apprendre, qu'en pensez-vous ? Si je ne connaissais pas mes parents, je crois que je voudrais en savoir plus. Peut-être pourrais-je vous aider."

L'anglaise était sincère, touchée par cette jeune fille avec laquelle elle avait réussi immédiatement à créer des liens. Elle sourit donc de plus belle en l'entendant dire.

"Être votre amie serait un remerciement tout à fait convenable. Nous pourrons nous promener, et brûler ces fichues amazones !"