Plongée dans le passé

Quelques jours étaient passés depuis la chasse, et la cheville d'Elsa s'était totalement remise de sa chute. La jeune fille avait donc repris sa veille auprès de la Duchesse d'Orléans, et retrouvait parfois Lisabelle le soir venu où elles discutaient de tout et de rien dans une franche amitié. Qu'il était étrange de voir que les plus sincères relations naissaient dans l'adversité ! Néanmoins l'anglaise ne cessait de se poser des questions sur l'ascendance de Lisabelle. Cette étrange ressemblance avec les Stuart ne pouvait être le fruit d'une coïncidence, et son père ayant refusé de lui en dire plus elle s'était résolue à découvrir la vérité d'elle-même. Son amie méritait de connaître ses origines et ses droits. Un avantage si le prince de Suède s'intéressait réellement à elle...

La jeune fille avait donc profité d'une virée en ville pour aller rencontrer un faussaire qu'elle paya grassement pour lui créer un faux afin de lui permettre d'accéder aux archives de Paris. Un papier qu'elle obtient le jour même et qui lui permit d'entrer aisément. La population essentiellement masculine de ce lieu s'étonna d'abord de la présence d'une jeune femme qui, le disait-elle, cherchait des papiers prouvant l'ancienneté de la noblesse de sa famille. Une chose courante à l'époque où le roi faisait la chasse aux faux-nobles. Armée d'une robe simple, perchée sur ses talons, Elsa avait parcouru un registre avant de s'enfoncer dans les allées sinueuses de la base archivistique.

Tout était classé par années, puis par ordre alphabétique. Restait ensuite à retrouver le bon acte noté dans les registres paroissiaux. Cherchant dans plusieurs, elle repéra un épais ouvrage relié de cuir en hauteur. Pestant contre sa modeste taille – elle ne devait pas mesurer plus d'un mètre 55 – Elsa se percha sur la pointe de ses pieds, effleurant le bout de la couverture de ses ongles sans parvenir à en saisir la tranche.

"Peste soit de cette fichue bibliothèque !"

Depuis plusieurs jours, Edward menait son enquête sur la belle Lisabelle de Saverne qui avait ravit le coeur de son prince sans avoir un mot à dire. Il avait interrogé le premier valet qui lui avait apprit son parcours, ignorant tout de l'idylle entre l'invité du roi et sa subalterne. Alors il avait interrogée la principale intéressée, plongeant dans ses failles, tout à fait formé à la torture psychologique bien qu'ilveilla à ne dépasser aucune limite de sorte à ce qu'elle n'en soit pas trop abattue. Et là encore, cela n'avait rien donné. Il devait donc se rendre à l'évidence... Et puis, il y avait eu cette amitié entre la jeune femme et la fille de l'ambassadeur d'Angleterre. Et si il s'était trompé d'ennemi ? Si Lisabelle travaillait pour l'Angleterre ? Il avait donc commencé à suivre l'amie de la femme soldat. Il lui avait trouvé des occupations fort peu louables mais l'y avait suivit sous le couvert de son statut qui lui ouvrait toute les portes, il suffisait juste parfois de menacer un peu d'aller trouver le roi. Louis XIV était visiblement craint.

Il trouva Elsa dans l'allée, s'avança et tendit le bras pour saisir le livre qu'elle essayait vainement d'atteindre sur une étagère. L'empoignant, il le dépoussiéra avant d'en lire le titre "baronnet de Saverne". Arquant un sourcil, il comprit qu'elle aussi enquêtait.

- Vous recherchez quelque chose mademoiselle ?

Elsa était en train d'envisager de grimper sur les étagères du dessous lorsque soudainement une main vint s'emparer du livre qu'elle convoitait depuis tant de minutes. Écarquillant les yeux, la jeune femme vit volteface, prête à rabrouer sèchement le malotru qui ne lui était pas inconnu. Il devait s'agir d'un des membres de la garde de Théodore de Suède. Mais que venait-il faire ici ? La jeune femme planta ses poings sur ses hanches, arborant un air buté alors qu'elle constatait qu'il lisait le titre de l'ouvrage. Il ne savait pas ce qu'il cherchait, aussi elle en déduisit que c'était elle qu'il suivait.

"Je m'intéresse à la généalogie, est-ce un passe-temps que vous interdisez aux femmes dans votre pays ?"

L'anglaise était cultivée, avait reçu des leçons aux quatre coins de l'Europe et parlait des langues multiples allant de l'italien, au français, en passant par l'allemand. Il n'y aurait donc rien d'étonnant à ce qu'elle conduise des recherches en ces lieux, bien que celles-ci ne conservent presque exclusivement Lisabelle et sa famille. Néanmoins il s'agissait du fruit de ses recherches, et elle ne laisserait pas ce livre en sa possession, elle se le refusait.

"Maintenant veuillez me rendre ce livre je vous prie, il y en a suffisamment pour nous deux sans que vous vous amusiez à voler le mien."

Edward observa la petite bonne femme lui faire face avec détermination, loin de se démonter, elle se prit même à lui tenir tête. Aurait-il était dans de meilleures dispositions qu'il aurait sans doute sourit de ce petit air buté. Toutfois, il était en mission.

-A la généalogie de la famille de Saverne ?

Il pinça les lèvres, tendit pourtant le livre légèrement vers elle, le tenant trop fermement pour qu'elle ne puisse le prendre pourtant.

-Il se trouve que je m'intéresse également à cette famille. Vous permettrez donc que je vous accompagne dans vos pérégrinations.

Il ne lui en laissait pourtant aucunement le choix. De la vérité dépendait peut-être la sécurité de son prince.

Elle n'était pas certaine d'avoir bien comprit. Ce lourdaud voulait l'accompagner dans ses recherches ? Enfin. Un souhait. Cela n'en était pas réellement un. L'anglaise haussa un sourcil en tendant une main vers le livre. Ce livre qui détenait peut-être une information essentielle. Pourtant, si elle le laissait l'intimider, elle ne parviendrait pas à s'en débarrasser.

"Je ne vous permets pas non. Je fais mieux, je vous laisse ce fichu livre et je vais aller chercher une autre famille digne d'intérêt. Bon courage !"

Et elle ne lui laissa guère le temps de la retenir qu'elle s'éclipsait derrière une autre allée, espérant sincèrement, priant de toutes ses maigres forces pour son départ. Que croyait-il ? Elle avait compris qu'il cherchait des informations sur Lisabelle. Elsa restait donc sa dernière chance. Peut-être devait-elle chercher ailleurs que dans les documents de mariage ? De baptêmes peut-être ? Elle cherchait dans les allées alors, espérant qu'il serait parti et qu'elle ne le recroiserait pas dans ses pérégrinations.

Edward l'avait laissée faire, silencieux, il opina donc avant de la laisser s'éloigner. Il ouvrit alors le livre, découvrit alors que Lisabelle de Saverne tenait son nom de sa mère, non de sa mère, le nom de son père, Henry était perdu par une tâche d'encre. Il pinça les lèvres, refermant le livre dans une râle agacé, il le reposa sur l'étagère, toujours aussi haute avant de poursuivre ses recherches. Quelque chose lui disait que si il retrouvait cette petite anglaise, elle pourrait bien la mener sur la bonne piste.

Quand il l'aperçu donc dans une allée, un feuillet à la main, il pinça les lèvres, hâtant le pas jusqu'à lui faire face :

- Eh bien mademoiselle ? Qu'avez vous trouvé là ?

Elle avait une expression plutôt surprise sur le visage, raison pour laquelle il posait la question : elle avait découvert quelque chose, il en était sur.

La jeune fille avait scruté un nouveau registre, trouvant le nom d'Henry Stuart complètement par hasard. Un feuillet de sa main était conservé dans les archives de Mazarin. Étrange. Elsa sentit qu'elle se trouvait sur une piste et se hâta de rejoindre l'allée, indiquée à côté du nom de prince héritier. Il lui fallut retraverser quelques salles, puis elle avait grimpée sur le bord de l'étagère - se débarrassant de ses chaussures – pour sortir un nouvel ouvrage couvert d'une épaisse reliure de cuir. Soufflant sur la poussière qui l'ornait, elle redescendit prudemment jusqu'au sol. Ouvrant en grand le livre elle chercha avant de tomber sur une lettre signée du nom d'Henry... Qui avait rédigé une lettre particulièrement éloquente au sujet de son mariage et de ses deux fills. Lisabelle et Lucille.

Fermant les yeux devant une telle révélation, la demoiselle serra légèrement le papier de sa main. C'était donc vrai... C'est là qu'il reparu, traversant la salle comme un diable pour la rejoindre. S'empressant de plier le papier pour le mettre dans son corsage, le souffle de la jeune femme se faisait court.

"Par tous les saints ! Mais qu'est-ce-que vous voulez à la fin ?"

Elle se pressa contre l'étagère de bois, prête à frapper là où elle pouvait si jamais il commençait à se montrer violent. Restant digne malgré la pointe d'angoisse, Elsa le toisa.

"Je vous préviens. Si vous me touchez, je hurle."

Edward la regarda, la toisa alors qu'elle cachait sa preuve dans son corsage avant qu'il n'arrive tout à fait à sa hauteur. Il porta son regard à sa robe, loin d'en détailler les courbes pourtant appréciables. Mais elle lui fit bien comprendre ce qu'il en était. Il la toisa alors :

- Je suis sous la protection du roi mademoiselle Vous ici par la grace d'un faussaire et vous venez de dérobé à ces archives un document visiblement important. Sachez que je ne veux que la vérité.

Il tendit donc une main, lui laissant le choix, il pouvait la dénoncer, ou elle pouvait coopérer. mais il avait bien compris que le seul lien possible entre la jeune femme et l'Angleterre lui venait de son père.

- Qui était véritablement Henry de Saverne Mademoiselle ?

Pourquoi faisait-il en sorte de la dominer de toute sa hauteur ? C'était injuste, et l'anglaise fit une moue tandis qu'il cherchait visiblement à l'impressionner en la menaçant. Sous la protection du roi ? Son œil ! Ce type pouvait bien être un mercenaire, ou un homme à la recherche d'un prétexte pour attenter à la vie de son amie, et elle se refusait à la lui livrer. Dardant un regard électrique sur lui, elle lâcha :

"Je ne vous dirais rien. Je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous voulez. Et même si je le savais, je préfère encore finir en prison pour avoir fait usage de faux."

Brave et butée. Son père le lui avait répété cent fois que cela finirait par lui attirer des ennuis. Et en voyant cet homme – qui visiblement n'était pas un rigolo – devant elle, elle su que ce jour était finalement arrivé. Mais qu'important.

"Je l'ignore. Maintenant laissez-moi."

Elle chercha à le repousser pour s'écarter de lui et fuir ce bâtiment.

Edward pinça les lèvres en la rattrapant fermement par le coude. Pas question qu'elle ne s'échappe :

- Je suis Edward de Winter, Ombre de son Altesse Théodore de Suède. Et j'enquête sur cette "courtisane" pour m'assurer qu'elle ne représente pas une menace pour lui. Alors je vous conseille de me remettre ce papier et cette information. Après tout, si elle ne vaut rien, pourquoi la conserver ? De plus, je ne voudrais pas que l'Angleterre détruise l'une des rares preuves permettant de faire le lien entre elle et un de ses agents.

Il la regarda avec calme, ajouta :

- Si je vous fais arrêter sur l'instant, sachez que j'aurais ce que je veux. Et je ne souhaite pas que vous connaissiez de mauvais traitements, ni de moi ni de personne. Je ne vous demande qu'une peu d'aide... S'il vous plait.

Elsa avait gémi légèrement en sentant la poigne sur son coude, pinça les lèvres en l'entendant parler de Lisabelle. Ah. C'était donc lui. Elle se dégagea donc plus vivement, l'œil noir, massant son poignet du bout de ses doigts avant de le regarder. Restant néanmoins à quelques pas de lui tout en écoutant son "explication".

"Ce n'est pas une courtisane ! Et je n'aime pas beaucoup votre ton monsieur. De plus, qu'est-ce qui me prouve que ce que vous dites est vrai ? Vous êtes peut-être un espion pour le compte de je ne sais qui, mais si j'avais souhaité détruire cette information, je l'aurais déjà fait."

Ce que les hommes avec des responsabilités pouvait parfois être méfiant.. Mais elle-même l'était. Elle n'était pas certaine de ce qu'il était...

"Vous me harcelez monsieur, et si vous continuez j'en ferai état à mon père : l'ambassadeur d'Angleterre."

Edward la regarda et arqua un sourcil, si elle utilisait l'influence de son père, c'était qu'elle se sentait menacée. Il la regarda, plongea son regard dans le sien :

- Contrairement à vous je ne me justifierai pas par une preuve physique que vous pourriez croire fausse. Et entre l'ombre de son invité le prince, qui a tenté d'être assassiné à son arrivé à Paris, et un ambassadeur dont la fille est assez entêtée pour se laisser croire coupable de trahison, qui sa Majesté croira-t-elle ? Surtout en trouvant cette feuille dans votre corset ?

Il parlait d'un ton calme, plus vraiment menaçant, cherchant à lui faire comprendre que son combat était vain.

- Mademoiselle de Norfolk. Je vous ai effectivement suivit toute cette fin de journée. Après avoir interrogé mademoiselle de Saverne. Et je n'aurais sans vous pas pensé à interrogé le passé... Mais il n'empêche qu'il me faut savoir. Au nom du Royaume que je garde. Si cette information n'est en rien compromettante pour mademoiselle de Saverne vous n'avez rien à craindre pour elle. Je vous en donne ma parole. S'il vous plait...

Il tendit à nouveau la main, plus calmement, une invitation, non un ordre.

Elsa posa une main sur sa taille, inquiète, se demandant surtout quelle décision elle devait prendre. Elle savait qu'elle ne faisait que retarder le moment fatidique. Et surtout, si le malotru avait souhaité s'emparer de l'information par la force il aurait probablement déjà ouvert son corsage du nombril jusque sa poitrine.

"Vous mésestimez les pouvoirs d'une femme sur les rois monsieur."

Pourtant, la jeune dame de compagnie commençait à se trouver sérieusement à court d'arguments probants. Elle commençait presque à croire à sa sincérité lorsqu'il lui donna sa parole. Mais qu'est-ce qu'il l'empêchait d'aller avertir le roi Louis ? Ou bien Henriette ? Cette dernière deviendrait folle de rage, surtout si elle apprenait qu'Elsa avait joué un rôle sur le lever de voile à propos de l'identité de Lisabelle.

Elle fit une moue, retira lentement le bout de papier de son corsage en observant la large main tendue devant elle qui n'attendait que son bon vouloir. Elsa inspira profondément avant de le lui confier.

"Henry de Saverne est... enfin était le prince légitime de la couronne d'Angleterre. Je vous en prie, il ne faut rien en dire, pas encore. Ce secret est politique, et il ne peut être levé ainsi."

Edward la regarda, patient et calme. Il fut soulagé de la voir céder. Il rechignait toujours à faire usage de force envers les femmes. Mais alors qu'elle lui apprenait la vérité, il écarquilla les yeux, se figeant. Il ouvrit la feuille pour en constater la preuve par lui-même, blême. Seigneur. Il avait suspecté une princesse de sang de la plus affreuse des manières... Et traitée de plus odieuse façon encore. Il pinça les lèvres.

- Mon prince désire épouser mademoiselle de Saverne... Cette nouvelle ne peut que servir ses projets et je ne saurait lui cacher une telle chose. Mais je l'implorerais de faire preuve de la plus grande discrétion jusqu'à ce que le moment soit plus opportun.

Il referma le papier qu'il glissa dans son veston, lui proposant son bras :

-Me permettrez vous de vous raccompagner ? Je crains m'être montré, par abus de méfiance, bien désagréable.

La jeune femme guetta sa réaction, plus ou moins satisfaite de son effet – du moins s'il ne s'agissait pas de l'avenir d'une amie et d'une princesse. La jeune femme arrangea légèrement sa tenue défaite après s'être débattu contre le soldat. Elle pinça les lèvres en le regardant :

"Êtes vous sourd ou bien stupide ?!"

Un concert de "Chuuut" s'éleva soudain dans les archives, faisant rougir l'anglaise qui baissa le ton pour dévoiler sur le ton de la confidence.

"Vous ne pouvez le lui dire, pas maintenant. Lisabelle n'est pas au courant, enfin. Sa Majesté. Je dois d'abord la prévenir avant que vous n'entrepreniez toute chose à ce sujet auprès de votre Prince."

Elsa fit une moue en le voyant lui proposer son bras. Une partie d'elle voulait refuser et partir dignement. Mais peut-être en apprendre un peu plus sur ses attentions. Aussi elle vint prendre son bras dans une moue boudeuse.

"Vous êtes un goujat monsieur, et buté de sucroit"

Avant même qu'Edward ait pu songer à ce que Lisabelle lui ait caché cela durant son interrogatoire, pourtant corsé, l'anglaise fit taire ses suspicions. La principale intéressée l'ignorait elle-même. Il pinça les lèvres avant d'opiner, bien, il lui laisserait révéler d'abord la vérité à la jeune femme.

Il lui devait bien ça.

Quand elle accepta son bras, il la guida donc vers la sortie, plus détendu, il sourit :

- Pour ce qui est de l'entêtement, vous n'êtes pas en manque. Pour ce qui est de mon comportement, je ne peux que me confondre en excuses auprès de vous.

Il la regarda dans la rue, parlant alors à voix plus basse, évitant tout propos pouvant être compromettant.

- Ainsi, elle ignore la vérité ?

L'anglaise fut soulagée de le voir enfin opiné à une de ses paroles. Il n'était pas si inconstant ou obstiné qu'il semblait l'être au premier abord, ou du moins pouvait-il être raisonné. Un sourire éclaira alors son visage, alors qu'il répondait à Elsa qui esquissa un sourire léger en retour tout en haussant un sourcil.

"Vous devriez sourire plus."

Elsa opina discrètement alors, continuant de marcher dans la rue en essayant d'éviter certains regards qui pesaient sur le couple sans chaperon. Inconvenant. Mais l'anglaise s'en moquait bien, plus préoccupé par le bout de papier dans la poche du soldat que de sa réputation.

"Elle l'ignore. Ses origines sont pour elle inconnue, et son père un nom plus qu'un visage. Il est mort lorsqu'elle était enfant."

Elle soupira légèrement, leva le nez vers lui

"Elle n'a rien du démon que vous semblez voir en elle. C'est une bonne personne monsieur. Bien meilleure que la plupart des gens que j'ai côtoyé jusqu'à ce jour."

Edward fut quelque peu surpris qu'elle lui conseille de sourire plus souvent. A vrai dire, il n'y pensait pas et il était bien souvent trop préoccupé pour se laisser aller à soigner les apparence d'un sourire.

Il l'écouta avec attention alors que leurs pas les menaient au palais royal, soupira calmement alors qu'ils approchaient. Il devait bien se rendre à l'évidence, il s'était effectivement trompé sur son compte. Mais de là à prétendre que c'était une bonne personne, il ne pouvait encore le dire.

- Je prierai pour que vous ayez raison Mademoiselle... Je... Je vais vous laisser ici. Ne tardez pas à annoncer à mademoiselle, ce que vous avez découvert. Que je puisse en informer mon prince... Notre départ est proche...